Une opportunité à vocation sociale pour les entrepreneurs ou promoteurs agricoles dont la surface financière ne peut produire pour le grand nombre. C’est la catégorie dans laquelle il convient de ranger le Fonds national du développement Agricole (Fnda), dirigé par Léonard Valère Houssou.
Etablissement public à caractère agricole, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, le Fonds national du développement agricole (Fnda) est placé sous la tutelle du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep). En effet, le gouvernement informé des difficultés des promoteurs agricoles à accéder aux ressources afin de financer leurs projets et s’ils y parviennent, sont soucieux des taux de remboursement, a décidé de répondre à leurs besoins. La première réponse de l’Exécutif a été la création de ce Fonds qui est un instrument unique de financement du secteur agricole. Cette dernière a eu ses capacités renforcées de 100 milliards de FCfa au niveau de son guichet 3 portant accès aux services financiers. Ce guichet comporte trois sous-guichets : Sous-guichet 3.1. : Fonds de garantie interbancaire pour le refinancement entre institutions financières ; Sous-guichet 3.2. : Fonds de garantie pour l’accès des promoteurs/entrepreneurs agricoles aux crédits ; Sous-guichet 3.3. : Fonds de facilitation et de bonification de taux d’intérêt. Le guichet 1 intitulé : « Subventions aux investissements agricoles » s’éclate en deux sous guichets. Sous-guichet 1.1. : Fonds d’investissements agricoles structurants d’intérêt public orientés vers l’entrepreneuriat agricole et sous-guichet 1.2. : Fonds d’investissements agricoles à caractère privé. Quant au guichet 2 dénommé « Accès aux services non financiers », il aborde trois volets. Sous-guichet 2.1. : Fonds de recherche agricole appliquée et de vulgarisation ; Sous-guichet 2.2. : Fonds de facilitation et de renforcement des capacités et Sous-guichet 2.3. : Fonds d’appui à la certification et à la mise en marché. En ce qui concerne les banques et Sfd, le gouvernement a prévu 50 milliards de FCfa de la cagnotte pour le financement des projets agricoles, pour un taux de remboursement respectivement de 9% et 12%. Puis, 35 milliards de FCfa pour garantir les taux de remboursement à 50% et 15 milliards de FCfa pour bonifier les taux d’intérêt.
Statistiques des dossiers sur un an d’exercice
Le Fnda doit être recherché contre vents et marrées par ces agriculteurs en quête de l’émancipation économique et financière d’une part et d’autre part afin de travailler considérablement et résolument à un Bénin agricole qui tutoie la cime des cultures de premières nécessités dans la sous-région et en Afrique. A ces débuts, il y a un an, l’une des structures qui incarne la dynamique de la politique agraire choisie par le gouvernement a vu l’engouement de plus de 60 000 promoteurs agricoles dans les douze départements du Bénin lors des sensibilisations sur le mécanisme permettant de bénéficier des avantages prévus par les textes de lois encadrant son existence. Mais ce taux a malheureusement dégringolé lors de l’enregistrement. Il n’y a eu que 647 dossiers pour un montant un peu moins de 20 milliards sur 100 milliards de FCfa alloués au Fnda, le 29 juillet 2020 en Conseil des ministres. Ces dossiers soumis à l’appréciation des banques et des Sfd partenaires qui font un nombre total de 27, n’ont pas pu convaincre en grand nombre pour jouir du financement. Seuls 54 projets ont eu de financement pour un montant de 4,5 milliards de FCfa. Il faut noter que le financement a porté sur les filières ananas à hauteur de 65%, le riz 10% et puis l’œuf de table. Actuellement, 47 dossiers sont en instruction pour un montant de 5 milliards dans les banques. Mais au-delà, le Fnda accompagne et soigne les dossiers de 300 Pme et 2500 petits exploitants agricoles pour qu’ils reçoivent l’accord des partenaires financiers.
Source: Le Matinal